Les mayens en Valais : un patrimoine, une histoire

Accrochés aux flancs des montagnes, les mayens ont des allures de cartes postales d’un autre temps. Vestiges d'un passé pas si lointain, ils racontent encore aujourd’hui une histoire vivante, celle d’un mode de vie rythmé par les saisons. Entre prairies verdoyantes, granges et petits chalets en bois patinés par le soleil, ces hameaux étaient autrefois le refuge des familles qui suivaient le cycle de la nature, l’hiver au village, bien au chaud, l'été à l'alpage, et entre deux... au mayen.

Mais connaissez-vous l’origine de ce mot "mayen" ?

Pourquoi les mayens sont-ils si importants dans l’'imaginaire collectif du Valais ?

Selon le Petit-Robert. Mayen : Suisse, pâturage d'altitude moyenne avec bâtiment, où le bétail séjourne au printemps et en automne.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vie agro-pastorale était au cœur du quotidien en Valais. Le mot mayen, issu du mois de mai, rappelle cette époque où, à l’arrivée des beaux jours, les familles quittaient le village pour accompagner leurs troupeaux vers les pâturages d’altitude. La transhumance marquait le début d’une nouvelle saison : un mode de vie simple, dicté par le rythme de la nature. Les mayens étaient ces étapes intermédiaires entre le village et l’alpage, des lieux de vie saisonniers où l’on s’installait au printemps et en automne. Là haut, à différentes altitudes, on vivait au plus près de la montagne, dans un équilibre ancestral entre l’homme et son environnement. et on entretenait les prés. Une transition aussi utile que nécessaire avant la grande montée vers les alpages pour l’été.

Aujourd’hui encore, les mayens racontent cette vie d’autrefois, témoins silencieux du passé et font partie intégrante du paysage valaisan. Au Val d'Hérens, comme ailleurs, on trouve encore d'authentiques mayens, parfois isolés dans des coins secrets, parfois bien visibles, dans les hauteurs, juste avant les alpages, Chaque mayen a son histoire, une histoire transmise de génération en génération. Certains sont restés dans leur état d’origine, d’autres ont été rénovés et transformés en petits havres de paix pour les amoureux de la montagne.

En les découvrant, on ressent immédiatement l'âme de ces lieux d'autrefois : des bâtisses simples, construites avec des matériaux en parfaite harmonie avec la nature, qui nous rappellent une époque où la vie était guidée par les rythmes de la montagne. Ce qui autrefois servait de refuge aux familles est devenu aujourd’hui un lieu de villégiature recherché, autant par les habitants de la région que par les visiteurs en quête d’authenticité. Mais les mayens ne sont pas que vestige du passé, ils sont aussi un lien vivant entre hier et aujourd'hui. Certains, soigneusement restaurés, accueillent ceux qui souhaitent découvrir la vie d’autrefois tout en profitant de la sérénité et de la beauté alpestre des lieux, comme le hameau de Colombire, l'un des 111 lieux en Valais à ne pas manquer.

Aujourd’hui, les mayens continuent de faire vibrer le cœur des Valaisans. Certains y viennent chercher un retour aux sources, y passent des moments en famille, d'autres y passent leur été comme avant ! À travers leurs murs, on devine encore le murmure des veillées d’autrefois, les histoires racontées au coin du feu et l’odeur du bois qui crépite. Ils sont bien plus qu’un patrimoine : ils sont une mémoire vivante, un lien précieux entre hier et aujourd’hui. Ils offrent aussi une belle invitation à ralentir, à savourer le silence de la montagne et à se reconnecter avec l’essentiel.

Alors, êtes-vous prêt à explorer le cœur vibrant du Valais lors de votre prochaine randonnée ?

Ou que diriez-vous de séjourner dans un mayen authentique, loin du bruit et du stress quotidien ?

Ou encore savourer un repas traditionnel, et goûter à la tranquillité absolue le temps d'une balade- découverte ?

Parcourez mon guide "111 lieux en Valais à ne pas manquer" et plongez dans l'âme du Valais.